 | St Benin d’Azy, petite commune de la Nièvre, avec un club de football qui évolue en promotion de ligue et une maison familiale à proximité du stade … C’est dans ce coin champêtre de la campagne nivernaise que Christophe a commencé de manier le ballon dans d’interminables parties entre copains dans les cours du village sur des buts rapprochés… « C’est probablement là que j’ai acquis les bases du dribbles ».
Ses débuts en « senior », alors qu’il n’est encore que cadet, sont naturellement remarqués par les voisins de Nevers et Decize qui participent au championnat de D3. Son choix se porte sur le club de la préfecture qui remonte en D2 pour la saison 1975/76, et c’est à la JGAN qu’il débutera à ce niveau, en mai 1976, à Béziers, occasion de signer là son premier but.
Le nivernais redescendus la saison suivante, c’est après une rencontre D3 contre l’Olympique Lyonnais B qu’il est sollicité par CAPALDINI le coach des réservistes rhodaniens pour participer au tournoi international de Genève.
Direction les bords du Rhône, avec un contrat de stagiaire et l’entrainement partagé avec quelques grands noms du football français de l’époque … les LACOMBE, CHIESA, DOMENECH, JODAR, sous la direction d’Aimé JACQUET. Malheureusement le nombre de mutations ne joue pas en sa faveur et il accepte un prêt au CASCOL OULLINS pour terminer la saison.
Avant que ne débute la saison 78/79, les dirigeants du FCG sont à la recherche d’un ailier gauche pour remplacer Noël GUENOT qui prend du recul. Comme souvent à l’époque, on s’informe du côté de l’OL … le nom de Christophe est avancé et un match d’essai à Beaune suffit pour conclure un retour en Bourgogne.
Titularisé sur le flanc gauche de l’attaque pour les cinq premiers matchs, il ne parvient toutefois pas à s’imposer et retrouve la D3 qu’il continuera à fréquenter pendant la période de son service militaire.
Il faudra attendre le milieu de la saison 1980/81 et l’accumulation de ses bonnes prestations en D3 pour que Casimir NOWOTARSKI lui fasse définitivement confiance et que les supporters « jaune et bleu » apprécient enfin son pied gauche magique qui lui permettait d’enchainer les dribbles avec une aisance déconcertante. Un style de jeu qui lui valut malheureusement de fréquentes blessures, ses adversaires n’appréciant pas toujours cette facilité qui frôlait parfois l’arrogance. Ses joutes verbales avec les « hommes en noir » lui valurent également quelques WE de repos et des situations plus ou moins « tendues » avec son entraineur…
Capable du meilleur comme du pire, enfilant les dribbles comme des perles et délivrant des « caviars » à ses partenaires ou connaissant de grands moments d’errance, le « grand blond » n’a jamais laissé indifférent durant ses sept saisons sous les couleurs gueugnonnaises, faisant les « choux gras » de la presse locale … de « Leclercq voyant » à « Leclercq obscur ».
Malgré ou grâce à tous ces aléas de jeu, Christophe comptabilise 137 présences et 18 buts en D2 au FCG. Ses deux dernières saisons au club, aux côtés de son grand ami Paco BANDERA, furent les plus accomplies et vont attirer l’intérêt d’autres clubs de D2.
En 1986, NIMES, MONTPELLIER et LE PUY se manifestent, mais c’est finalement sur les bords de l’étang de Thau, qu’il déménage pour rejoindre le FC SÈTE qui affiche des ambitions de D1 avec un recrutement XXL
Programmée pour trois ans, l’aventure va pourtant tourner court … Le temps de permettre aux « dauphins » de venir prendre un point (1-1) à Jean Laville en novembre 1986, en inscrivant un des rares buts de la tête de sa carrière. Moins réjouissant, une succession d’impayés qui va lui permettre de négocier une libération anticipée et un retour en Bourgogne, mais pas forcément à l’endroit espéré.
C. NOWOTARSKI parti, la direction des Forges devenu Ugine ALZ bien modifiée, le FCG ferme désormais la porte aux « retours d’exode » jusqu’alors pratique courante et c’est 30 km plus à l’ouest dans le bassin minier que Christophe va poursuivre sa carrière en D2. Une première saison sous les ordres de JY CHAY qui voit le FC MONTCEAU échouer in-extremis aux portes des barrages d’accession puis une seconde plus compliquée qui aboutira à la démission de l’emblématique président CLAYEUX et l’incitera, diplôme en poches, à retourner dans son « terroir» s’asseoir sur le banc de l’AS DECIZE en D4.
C’est dans le nivernais (Decize, Nevers, Imphy, La Machine puis de nouveau Nevers) qu’il finira d’assouvir sa passion pour le foot, avant de se consacrer à une autre.
Ce boulimique de jeux qu’il a toujours été, qu’ils soient d’intérieurs (cartes, société) ou d’extérieur (pétanque, boule lyonnaise) et qui ont fortement marqué son passage dans la cité des Forges, s’est lancé dans la conception de jeux de société. Après un premier essai sur le « Tour de France », partagé avec son ex-partenaire du FCMB Alain OLLIER, il a en décembre 2021 commercialisé son propre jeu de plateau « Crystal Globe », déclinaison de son « coup de cœur » pour ce sport attrayant qu’est le biathlon. (MCH-màj 07/03/2022)
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