 | L’aventure footballistique d’Alfred SOULIER débute à « La croix de l’Orme » avec ses copains d’enfance dans ce petit club de quartier de Saint Etienne avec lequel il dispute une finale de la Loire dans la catégorie pupille contre l’ASSE.
Remarqué lors de cette rencontre par les dirigeants de l’AS, il signe chez les "verts" dès la saison suivante et va gravir tous les échelons de catégories jeune en bénéficiant des conseils éclairés des formateurs expérimentés que sont les anciens pros Jean OLEKSIAK et Robert PHILIPPE.
Régulièrement surclassé, encore cadet, il joue un ¼ de finale de Coupe Gambardella à Nantes, avec comme partenaire les futurs pros CASTANADEDA, LARIOS, LACUESTA, BOURY. Les stéphanois s’inclinent à l’issue de la séance de pénalties (2-3), mais Alfred garde la satisfaction d’avoir réussi l’un des deux tirs victorieux pour son équipe.
Les places sont « chères » à cette époque pour décrocher un contrat stagiaire dans le club phare du football français et ne voyant rien venir, sur les conseils du paternel, il s’inscrit pour participer au stage de détection organisé par le FC GUEUGNON pendant les vacances de Pâques.
Ses qualités n’échappent pas aux yeux avisés de Georges BERNARD et de Norbert DUT qui lui font part de leur intérêt dès la fin du stage. Les deux parties s’accordant rapidement, Alfred encore junior se mêle au groupe des récents barragistes au cœur de l’été 1977.
Immédiatement titulaire en milieu de terrain de l’équipe B qui évolue en D3, Alfred est plusieurs fois appelé par Casimir NOWOTARSKI sur le banc et après une première entrée en jeu à Boulogne en octobre 77, il connaît sa première titularisation contre le Paris FC, au printemps suivant.
Confiance renouvelée au départ de la fameuse saison 1978-79, malheureusement ternie par une blessure au pied lors du match de Coupe de France à Roanne, qui lui empêchera de participer à la fabuleuse épopée des « forgerons champions », lui se contentant d’une Coupe de Bourgogne avec l’équipe Honneur d’Alain DESSOLY. Puis vint l’heure de sa période militaire pendant laquelle il sera cantonnée aux équipes réserves en D3 ou DH.
Sa carrière gueugnonnaise prend un tournant décisif le 10 novembre 1981 quand il est appelé à remplacer Jean Paul MAMESSIER pour un match périlleux chez le leader Thonon. Les forgerons remportent une victoire inattendue sur les bords du Léman et sa prestation personnelle lui attire des éloges.
Il ne ressortira plus de l’équipe jusqu’à la fin du championnat et il en sera ainsi pour les six saisons suivantes, excepté quelques semaines d’arrêt au printemps 84 suite à une blessure à la cuisse occasionnée ... par son capitaine Alain CHAUSSIN.
Toujours au four et au moulin, il devient un rouage essentiel du milieu de terrain forgeron, le plus souvent dans un rôle de milieu défensif ou à l’occasion en meneur de jeu.
En août 1983, en inscrivant les deux buts de la victoire sur le terrain de Libourne, il permet aux "jaune et bleu" de retrouver la tête de la D2, ce qui n'était plus arrivé depuis octobre 80.
C’est le changement de politique au niveau du club qui va freiner sa fin de carrière. Fred arrive à 30 ans quand le FCG demande le statut pro et lui qui n’a jamais négligé l’aspect reconversion professionnelle a de plus en plus de mal à suivre le régime des entrainements. En accord avec les dirigeants et les successeurs de C. NOWOTARSKI, il va donc progressivement « décrocher », pour évoluer en équipe réserve, tout en se tenant prêt à aider le team fanion où il apparaitra jusqu’en 1990 sous les ordres de Marcel HUSSON.
À la suppression de l’équipe Honneur au terme de la saison 1993-94, il répond à la sollicitation de son ami Michel BERTHOMMIER devenu entraineur à Palinges. Après une saison comme joueur, il va remplacer ce dernier, pour trois saisons à la tête du club avant de se consacrer exclusivement à sa carrière professionnelle, son parcours lui ayant permis d’accéder à un poste de cadre au sein de la société Ugine.
Depuis le dépôt de bilan de 2011 et le redémarrage en Honneur, Fred est un des piliers de la nouvelle équipe dirigeante, s’occupant de l’aspect financier.
Son fils ainé Fabien, a lui, sur le terrain, contribué à la remontée du club en CFA2. Encore une histoire de famille, comme tant d’autres au sein de l’histoire du FCG …
(MCH)
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