 | C’est à Sanvignes, à l’âge de 9 ans, que Noël commence la pratique du football et suit la filière jeune classique de l’époque : minimes, cadets, juniors, catégorie dans laquelle il est retenu en équipe de Bourgogne.
Son entraineur, l’ex pro Nordine BEN ALI, le titularise en équipe première à 17 ans pour disputer le championnat de bourgogne honneur.
Pendant son service militaire effectué à la base aérienne de Salon de Provence, il est approché par le club voisin de Sénas qui va lui permettre d’effectuer deux nouvelles saisons en Honneur.
A l’heure de la quille, c’est le retour en Bourgogne, plus précisément à Dijon où BEN ALI qui a pris la direction sportive du club souhaite le récupérer.
Noël va passer quatre saisons (2 CFA et 2 DH) dans la préfecture de Côte d’Or et c’est sous les couleurs du CSL Dijon qu’il aura l’occasion de se faire remarquer à Jean Laville. En deux occasions : novembre 67 en Coupe de France puis septembre 1969 en CFA, les grenats s’imposent sur les bords de l’Arroux. Les dirigeants forgerons et notamment le président BAILLET ne restent pas insensibles à la vitesse de course et à la frappe de balle de cet ailier gauche qui score lors des deux rencontres.
C’est à l’issue d’une troisième confrontation lors de la finale de la Coupe de Bourgogne 1970, remportée cette fois-ci par les forgerons (4-1) que Noël est approché par André BERTHOMMIER le secrétaire du FCG. Intéressé par cette offre qui lui permet un rapprochement familial et l’occasion d’évoluer dans un club qui vient d’accéder au Championnat National (D2), Noël donne son accord.
Titulaire dès le début du championnat, il ne parvient pas vraiment à s’imposer face à la concurrence au poste de José DUCH et de Georges BERNARD et va progressivement être relégué dans les équipes réserves.
Il lui faudra attendre la saison 1972-73, avec le passage à droite de José et le recul puis l’arrêt de Georges pour s’installer pendant cinq saisons (2 avec Emile DANIEL puis 3 avec Casimir NOWOTARSKI) sur le flanc gauche de l’attaque bourguignonne. C’est dès lors un des chouchous des travées de Jean Laville qui rugissent quand « la mobylette » lancée en profondeur par JC BERTHOMMIER ou JM DEVEMY passe la surmultipliée. Généralement, au terme de ces courses, on pouvait s’attendre à un tir surpuissant, comme celui déclenché un soir de novembre 76 contre Toulon pour une victoire (1-0) qui permit au FCG d’accéder pour la première fois au poste de leader D2.
D’autres buts, 43 au total, souvent inscrits dans le même style, viendront agrémenter ses 178 apparitions sous le maillot de l’équipe fanion. Participations qui lui auront permis de connaître de grands moments en Coupe de France (St Etienne à Roanne - Nancy à Dijon - Lyon à Chalon) et surtout la belle aventure de la saison 1976-77, où il score à 9 reprises et qui conduira l’équipe de NOWOTARSKI jusqu’aux barrages d’accession à la D1.
Après toutes ces années à sillonner la France dans un bus dans lequel il est un des premiers à grimper pour s’installer à la table de tarot, il informe les dirigeants de son intention de prendre du recul.
La saison 1977-78 sera sa dernière au club, il y évolue en grande partie en D3 et à l’issue prend en charge les divisionnaires d’Etang/Arroux comme entraineur/joueur pendant deux saisons.
Après un bref passage à Uxeau, il vit une dernière belle page footballistique avec la création d’un club dans son village de résidence à Vendenesse/Arroux. Partie du bas de l’échelle du district, l’ASV va bruler les étapes jusqu’à une accession en promotion de ligue en 1991, et Noêl en profiter pour encore faire trembler de nombreuses fois les filets adverses. Ce sera également pour lui l’occasion de retrouver des automatismes avec l’ex capitaine des forgerons JC BERTHOMMIER pendant deux saisons (1983 à 1985).
Seul un dos de plus en plus récalcitrant le contraindra à raccrocher les crampons pour les remplacer par des chaussures de randonnée qu’il continue d’user en compagnie de son épouse sur les routes et sentiers de notre belle campagne. (MCH)
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