 | Ce gueugnonnais pure souche profita de l’expérience de formateur du maitre es-gardien Henri BOITOUT pour faire admirer très tôt ses qualités de voltigeur entre les poteaux des buts des équipes de jeunes du FCG et participer à la conquête de plusieurs titres départementaux ou régionaux.
Quand commence la saison 1957-58, le gardien titulaire FORESTIER se trouve sous les drapeaux, et son remplaçant Lucien LAFORET vient de se blesser dans un accident de voiture. Le nouvel entraineur Gaby BRAUN qui remplace Henri BOITOUT le titularise pour le 1er match de CFA contre Saint-Etienne. Paul n'a que 19 ans, mais il va saisir sa chance et rester en poste jusqu’au retour de Serge FORESTIER.
Engagé à son tour, il devra attendre plusieurs saisons pour reprendre place derrière la défense forgeronne, ce au gré des blessures ou méformes de l’indéboulonnable Serge FORESTIER ou du prometteur et précoce Jakou EMORINE. Sans rechigner, il fait alors admirer ses qualités au sein de l'équipe réserve en championnat Honneur.
Encore militaire, il eut toutefois la chance de suppléer "Nin-Nin" pour un 32ème de finale de Coupe disputé au stade vélodrome contre l’OGC Nice, champion de France en titre ; un match qui fait partie de l’histoire du FCG. (24/01/1960 à Marseille ; Défaite 3-5).
Sa meilleure saison fut sans doute la dernière qu'il disputa au niveau CFA, en 1967-68, dans le groupe Est. Après un début de saison catastrophique le FCG semble condamné à la relégation, Paul supplée alors JJ. EMORINE le 12/11/1967 (1er match de José DUCH) pour un match nul (0-0) contre le leader Forbach et il va conserver le poste jusqu’à la fin de saison, participant activement à un redressement spectaculaire qui annonce une période dorée pour le club.
Le CFA vit ces dernières années et le règlement impose la présence d’un gardien de but remplaçant sur le banc. Paul se cantonna à cette tache qui lui permettait de rester en contact avec le team fanion et d’assurer la liaison avec la nouvelle génération qui perçait avec les frères DUCH, G BERTHOMMIER, M DELBLOUWE, A.DESSOLY, JM.DEVEMY, N.DUT … A ce titre, il pu participer aux aventures des Coupes de France 1969 (victoire contre Nice et ¼ de finale contre Angers), 1970 (victoire contre AC Ajaccio et match contre Valenciennes) et à l’accession au Championnat National à l’issue de la saison 1969/1970. Même si sa dernière apparition dans la cage forgeronne ne lui rappelait pas forcément un bon souvenir… Ce 11/01/1970 à Bagneux, l’équipe d'Emile Daniel tient en échec le leader du groupe Centre et adversaire pour la montée, lorsque JJ. Emorine blessé doit quitter ces camarades de jeu à la 70ème. Paul lui succédant sans échauffement encaissa la bagatelle de 4 buts en moins d’un quart d’heure. Néanmoins, nul ne lui en tenu rigueur, tant chacun connaissait son dévouement pour le club.
Sa carrière forgeronne terminée, il dirigea pendant quelques saisons l’intrépide de Digoin, où il s’offrit une belle performance en Novembre 1973 avec une qualification en Coupe de France contre l’AJ Auxerre de Guy ROUX, leader en CFA.
Issu du centre d'apprentissage des Forges, après un passage à l'atelier mécanique, il fit l’essentiel de sa carrière professionnelle comme ajusteur au sein de l’entreprise STIC, prestataire pour les Forges de Gueugnon avant de prendre en gérance le "café de la gare", lieu incontournable des anciens du club, des supporters et des joueurs de cartes ou de pétanque, sport dans lequel excella son fils Olivier à l’échelon régional pendant de nombreuses années.
Personnage discret, et attachant, il n’a malheureusement pas été verni par le sort une fois l’heure de la retraite sonnée avec des soucis de santé le réduisant à l’immobilité, lui qui avait tant voltigé… (MCH)
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