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Gotha des Joueurs « Équipe Fanion »

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COLLAUDIN Jean Louis (†)

Jean-Louis a effectué ses premiers pas de footballeur sur la pelouse du stade St Amédée de Sanvignes-les-Mines, sa ville d'origine, où il opéra en minime, cadet et junior avant d’arriver à Gueugnon en 1958 pour y signer un long bail de fidélité de 14 ans, malgré les fréquentes sollicitations dont il fera l'objet..
A 18 ans, il fait ses premières apparitions en équipe première au poste d’inter gauche, puis il recule au poste de demi, avant de rétrograder encore en position de chef de défense, appelé alors couvreur.
C’est à ce poste qu’il va régulièrement se mettre en évidence par son autorité, son sens du placement et son aisance technique autant de qualités qui lui valent d’être régulièrement appelé en équipe de Bourgogne pour disputer la Coupe inter ligues régionales.
Nullement handicapé par son manque de gabarit, et grâce à une technique largement au-dessus de la moyenne et un sens aigu du jeu, Jean-Louis va plusieurs saisons durant jouer les virtuoses au sein de la défense gueugnonnaise, mystifiant ses adversaires avec des arabesques, des gestes techniques, "petits ponts" et "râteaux" qui allaient même jusqu’à parfois dérouter et faire frémir ses partenaires.
Car le personnage est hors norme de la tradition forgeronne. Pour lui le football reste avant tout un jeu, la passe ou la frappe arrive après un beau dribble ou une feinte de corps. La prise de risque est souvent extrême, mais pratiquement toujours sans dommage d’où la confiance totale accordée par ses partenaires et ses différents entraineurs.
Confiance qui se traduira par le port du brassard de capitaine pendant plusieurs saisons et notamment lors de la campagne de Coupe de France 69 qui emmènera les forgerons jusqu’au ¼ de finale après un succès retentissant à Nice en huitièmes, puis lors de la dernière saison de CFA à l’issue de laquelle le FCG gagnera son billet pour le Championnat National. Accession à laquelle il mettra la touche finale lors de la dernière rencontre à domicile face à Montferrand, où parti de ses six mètres à la dernière minute du match, il élimina tout ce qui présentait devant lui avant de décrocher de 30m un tir qui finira dans la lucarne du gardien auvergnat. Action follement applaudie par l’assistance de Jean Laville.
Souhaitant arrêter à l’issue de cette montée, il finit par répondre positivement aux sollicitations de ses dirigeants et prolonge encore deux saisons dans ce championnat new-look, autant d’occasions de le voir briller aux côtés de son compère Norbert DUT puis du tout jeune Alain CHAUSSIN auxquelles il inculque les ficelles du métier. Ses partenaires de l’époque, dont la plupart des « héros du Ray » se souviennent de ses « frasques » sur les terrains du sud, du côté de La Ciotat, Sète, Avignon, Aix, Arles ou en Corse, où il ne s’en laissait jamais compter.
Après quelques 300 matchs dont 50 en DII et une vingtaine de buts, sa carrière gueugnonnaise s’achève au terme de la saison 1971-72 et un dernier match à Jean-Laville contre le Strasbourg de Nowotarski. Il retourne alors à Sanvignes, le club de ses débuts, comme entraineur joueur, mais ne se pique pas au jeu et se détourne alors carrément du rectangle vert sur lequel il s’est amusé pendant plus de quinze ans. Son seul lien avec le FCG sera alors son assiduité aux activités de l’Amicale des Anciens où son humour souvent décalé et sa vision du monde étaient l’occasion de débats à n’en plus finir …
En marge du football, comme la plupart de ses coéquipiers de la génération 50/60, il a effectué toute sa carrière professionnelle aux Forges de Gueugnon. Entré en mai 1958 au bureau des salaires des Forges de Gueugnon, il y restera jusqu’à son départ à 50 ans, bénéficiant des conventions de l’époque pour une sortie anticipée.
Depuis longtemps, les gueugnonnais avait pris l’habitude de le croiser dans et autour de la cité lors de ses marches en solitaire, un brin rêveur et avec cette même démarche classe, cette même élégance qui le caractérisait sur un terrain de foot. Et ce, jusqu’à ce funeste jour de décembre 2013, où « le monde du FCG » apprit avec tristesse la fin tragique de celui qui restera dans le gotha forgeron comme le meilleur libéro de l’histoire du club et l’un de ses plus beaux fleurons toutes générations confondues. (MCH)
 
Commentaires:
Jean Louis COLLAUDIN est décédé le 8 décembre 2013.
Date de Naissance :14/05/1940
Décédé le 8/12/2013.
Lieu de naissance :ST VALLIER (71)
Poste :Défenseur
Palmares :- Saison 1968-69 : 1/4 de finale de Coupe de France - Joue 9 matchs sur 9
dont le 1/4 finale aller/retour contre Angers (0-1 et 1-2)
- Saison 1969-70 : Accession Championnat National Open - 22 matchs et 2 buts

Coupe de Bourgogne 1967, contre CSL Dijon (1-0)
Coupe de Bourgogne 1970, contre CSL Dijon (3-1)
Saison :Formé à Sanvignes
1958-1972 : FC GUEUGNON
1972-1974 : CS Sanvignes

1er match le 01/03/1959 contre St Etienne (1-0)
50 matchs en D2
1er match en D2, le 22/08/1970 à Aix (0-2)
Dernier match le 21/05/1972 contre Strasbourg (1-2)
Premier but le 07/10/1962 à Montceau (4-1)
Dernier but le 17/05/1970 contre Montferrand (3-1)
 
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