 | L’entraineur-joueur des champions de France 1952 s’appelait Henri BOITOUT, il était lui-même gardien de but et c’était un précurseur. Dès le début des années 60, il mit en place une formation spécifique du poste et verra défiler devant son mur et le bac à sable prévus à cet effet des dizaines de gardiens.
Lorsque nous lui avions posé la question « Quel était le meilleur ? » deux noms lui sont venus immédiatement à l’esprit : JJ.EMORINE et Ch.DELACHET, puis de rajouter « mais celui qui avait certainement le plus fort potentiel, c’était Richard NOWACKI, mais il n’appréciait pas trop mes séances spécifiques, ce n’était pas son « truc » … ».
Nous revint alors à l’esprit cette déclaration de Pierre FLAMION, concernant « Richou ». En novembre 1972, à l’issue d’un match du FCG sur le terrain du leader Troyes, au cours duquel plusieurs parades ahurissantes et l’arrêt d’un pénalty avaient permis au FCG de ramener le point du nul (0-0), l’emblématique entraineur du TAF déclarait : « Avec NOWACKI, vous possédez l’un des tout premiers gardiens français … ».
Après des débuts au CS Sanvignes et une saison à Cuiseaux, Richard arrive au FCG en 1970, comme doublure de JJ. EMORINE. Le challenge est de taille, Jacquou étant considéré, à ce moment, comme l’un des meilleurs gardiens amateurs français.
Et en effet, la carrière forgeronne de Richard va s’écrire au gré des blessures de son ainé.
Une première indisponibilité lui permet de découvrir le championnat National à Arles, en novembre, et déjà de se faire remarquer malgré la défaite (0-1) ; France-Football lui accordant, ce jour-là, la note « 5 étoiles » pour sa prestation.
Les deux joueurs vont se partager la saison 1971-72. Jacquou EMORINE la première et Richard la seconde.
Ce n’est qu’à partir d’octobre 1972 et une nouvelle et plus sérieuse blessure e JJ. EMORINE qu’il devient titulaire et va alors aligner 48 matchs consécutifs.
Un long bail semblait signé … La situation va pourtant se détériorer au cours de l’automne 1973 pendant lequel les joueurs de DANIEL, jusque-là auteurs d’un bon début de saison, enchainent les défaites et accumulent les buts encaissés (17 en 4 matchs). Dans cette tourmente, Richard perd pieds lui-aussi et aligne plusieurs mauvaises performances, ce qui conduit les dirigeants à engager Christian DELACHET en décembre.
Richard terminera la saison avec l’équipe B, sans connaître la défaite, puis mettra un terme à son aventure gueugnonnaise pour signer pour six mois seulement à Roanne en Honneur du Lyonnais, avant de rebondir rapidement à Angoulême où il évolue jusqu’en 1976.
Nouveau désaccord en Charente, un bref passage à Rumilly, avant que Laval le choisisse, en octobre 1976, pour pallier l’absence du titulaire. A 27 ans, il découvre la D1, et le bonheur de la victoire sur le terrain de BORDEAUX dès son premier match.
Las, après quatre rencontres, des ennuis de santé apparaissent … Après une première hospitalisation, il reprend l’entrainement et termine la saison en D3. En juillet, quelques temps après la reprise, sa santé vacille à nouveau et il doit être de nouveau hospitalisé au CHU de Rennes où malgré tout son courage il ne put surmonter son mal et décédera le 9 septembre 1977. (MCH)
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