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Gotha des Joueurs « Équipe Fanion »

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BOITOUT Henri (†)

C’est sur les plages de Normandie, plus précisément à Dieppe, sa ville d’origine qu’Henri BOITOUT réalise ses premières envolées en s’amusant avec les copains de la cité. C’est ainsi que repéré par l’entraineur de l’équipe locale, il fait ses débuts en minimes au FC DIEPPE.
A 17 ans, lors de la saison 1938-39, il est appelé en équipe première qui évolue dans la division II de l’époque pour suppléer le titulaire blessé. A l’occasion d’un match amical contre le Racing où il se met particulièrement en évidence, il tape dans l’œil des dirigeants parisiens qui vont le solliciter après le dépôt de bilan du club normand en 1939.
Arrivé dans la capitale, il y retrouve l’idole de son enfance, le prestigieux gardien international autrichien Rudi HIDEN et côtoie les internationaux français ou étrangers, Oscar HEISSERER, Raoul DIAGNE, Gusti JORDAN, Henri HILTL … La France est en guerre et les footballeurs sous l’uniforme. Cela va offrir l’occasion à Henri de disputer les ¼ et ½ finale de la Coupe Charles Simon (Coupe de France de guerre). HIDEN, revenu en France, reprend sa place pour la finale victorieuse devant l’OM, où évolue Jacques DELACHET, le père de Christian.
Après la débâcle, Henri émigre à Lyon, où après un séjour forcé en Allemagne, il signera sa première licence professionnelle avec le LOU. C’est là dans les bureaux de ce club qu’il rencontre de façon inopinée Lucien PERPERE, à la recherche d’un gardien de but pour la saison 50/51. Un match amical à Roanne, conforte l’entraineur forgeron qu’il a trouvé le successeur de BONAMY.
Après avoir disputé sa première saison gueugnonnaise comme joueur, Henri endosse la responsabilité technique de l’équipe, tout en restant le dernier rempart forgeron. Une fois encore, c’est PERPERE en instance de départ qui l’a orienté sur cette voie. Et pour un coup d’essai, c’est un coup de maitre. Quelque peu chahuté et prêt à jeter l’éponge après une lourde défaite au Creusot (1-4) lors de la 2e journée, Henri s’accroche et parvient à faire adhérer ses partenaires à ses méthodes et son discours. Lui-même auteur de prestations remarquables, le FC GUEUGNON n’en finit plus de gagner et va justement remporter son second titre de champion de France à l’issue de la saison 51/52 après une victoire dans le match décisif contre le favori BORDEAUX (1-0) devant 8000 spectateurs à Jean Laville.
Comme son prédécesseur, c’est un farouche partisan de la détection des jeunes. C’est pourquoi en plus des seniors, il prend en charge l’entrainement de l’ensemble des équipes de jeunes, et qu’il va progressivement incorporer en équipe première des joueurs sortie de cette école de football : VASETTI ; LAGARDE ; LAUMIN ; PETIT ; LAURENT ; SAINT-ANDRE ; HARALAMBOS …
Et les résultats sont plutôt satisfaisants, jusqu’en 1956, où l’appel sous les drapeaux de nombreux titulaires et une cascade de blessures le contraignent à aligner régulièrement une équipe juvénile et manquant de maturité. Dans ces conditions, la relégation ne peut être évitée, mais l’expérience emmagasinée par ces jeunes autorise une remontée immédiate après un survol du championnat Honneur. D’où l’étonnement de sa remise en cause par un dirigeant du comité directeur au terme de la saison. Henri rend son tablier sur le champ et s’en va pendant trois saisons faire profiter de son expérience aux voisins de l’Intrépide Digoin et de l’USC Paray où il évolue aux côtés d’un certain André BERTHOMMIER. Resté employé des Forges et reconverti par la force des choses pour ne pas faire ombrage au nouvel entraineur Gaby BRAUN, il se voit confier la mise en place d’une école de tennis !
De retour au club en 1960, il va reprendre son rôle de formateur auprès des jeunes, puis en accord avec Emile DANIEL, développer un entrainement spécifique pour les gardiens de but ; tous vont passer entre ses mains : FORESTIER ; FOURRIER ; EMORINE ; CHAY ; NOWACKI ; Charly MICHEL (cadet de Bourgogne) ; les 2 BOUILLOT et un certain Patrick BOITOUT également doué pour le poste mais pas prêt à faire autant de sacrifices qu’il en avait vu faire par le paternel et qui se contenta de se faire plaisir dans les divisions régionales. La notoriété des gardiens gueugnonnais n’est certainement pas étrangère à tout son travail.
Quand on lui demande «Quel était le meilleur ? », peu d’hésitation dans sa réponse, « Le FCG a sorti ou s’est attaché les services de bons gardiens : DELACHET ; BAS ; BLIN ; DURAND ; NOWACKI qui avait tout pour réussir, mais le plus doué c’était EMORINE, garçon bosseur et intelligent qui pigeait plus vite que les autres, il aurait pu jouer en DI ». Pas étonnant que Jacquou ait perpétré pendant encore une vingtaine d’années tout ce que son boss lui avait enseigné.
Henri prendra du recul à 52 ans avec l’arrivée de NOWOTARSKI qui souhaite diriger la totalité des entrainements. L’heure de la retraite professionnelle survenant quelques temps après, il pourra s’adonner pleinement à ses activités nature (rando, pêche, chasse) dont il a toujours été passionné, tout cela en continuant de suivre de visu ou par voie de presse l’actualité d’un club auquel il aura consacré 25 ans de sa vie.
Après le décès de son épouse, il emménagera dans une des résidences PA locales, et nous avions plaisir à le rencontrer pour l'écouter nous raconter le FCG des années 50. Il a ainsi grandement contribué à l'enrichissement de ce site et du livre "La grande histoire du sport à Gueugnon".
(MCH)
Henri est décédé le 29 août 2016 à l'hôpital de Paray le Monial
 
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Ses autres clubs :
1934-1939 : FC Dieppe; de minimes à juniors
1939-40 : Racing Club de Paris
1940-1950 : Lyon Olympique Universitaire - Préselection en équipe de France B
1957-58 : Intrépide Digoin
1958-1960 : USC Paray
Date de Naissance :15/07/1922
Décédé le 29/08/2016 à PARAY LE MONIAL
Lieu de naissance :DIEPPE (76)
Poste :Gardien
Palmares :Champion de France Amateurs 1952
Saison :1950-51 : FC GUEUGNON Joueur
1951-1954 : FC GUEUGNON Entraineur-Joueur
1954-1957 : FC GUEUGNON Entraineur
1960-1974 : FC GUEUGNON Educateur responsable de l'école de football; Entraineur des gardiens de but

107 matchs en équipe A : 99 en CFA + 8 en Coupe de France
1e match en équipe A le 03/09/1950 à St Dizier (0-3)
Dernier match le 09/05/1954 à Annecy (2-4)
 
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