 | Pas facile de s’imposer quand on est le cadet d’une fratrie où chaque membre a déjà réussi à se faire un « prénom » à associer à un nom qui lui, a déjà largement dépassé le giron régional.
Un père, ancien bon joueur de CFA et plaque tournante administrative du club depuis le début des années 60, qui a déjà initié à la pratique du ballon rond, Jacques l’ainé, pilier de l’AS Strasbourg en CFA puis Gilles, international universitaire et très tôt meneur de jeu du FC Gueugnon dans les rudes joutes du CFA et enfin Jean-Claude, la pépite de la famille, international junior, qui gouttera au professionnalisme dès l’âge de 17 ans, à Rouen.
C’est dans ce contexte très particulier que Michel a du batailler pour se hisser au niveau de ses illustres ainés. Batailler, car si d’emblée il affiche une technique largement au dessus de la moyenne, il lui faudra « s’arracher » dans les catégories jeunes pour s’imposer physiquement. C’est à force de travail, souvent personnel et une farouche volonté de réussir qu’il va franchir les paliers.
Passé le cap junior, à une période où nombre de copains préfèrent goûter à d’autres plaisirs, lui s’accroche et intègre dans un premier temps les rangs de l’équipe B pour évoluer en honneur de Bourgogne. Après une première convocation sur le banc à Chateauroux le jour de ses 20 ans, ses débuts en équipe fanion ne tarderont pas. En janvier 1974, Emile DANIEL fait appel à lui pour épauler son frère Jean-Claude et JM DEVEMY au milieu de terrain dans une période très délicate pour un FC Gueugnon plus ou moins à la dérive. Un 32e finale de coupe à Roanne, contre une équipe de l’ASSE en route pour la gloire, lui permet d’afficher l’étendue de ses qualités et ses prétentions à ce niveau.
Changement de décor avec l’arrivée de Casimir NOWOTARSKI qui après l’avoir surtout utilisé comme joker dans la première partie de championnat, va l’installer aux côtés de C. GODOT au centre de la défense, avec le succès que l’on sait pour la suite et une récompense au niveau national avec 6 sélections en équipe de France amateurs et en point d’orgue une finale des Jeux Méditerranéens devant 80000 spectateurs à Alger, aux côtés de Pécout, J. Fernandez, Schaer, Rouyer…
Absent du parcours en Coupe 1977, il reviendra pour les barrages et ne manquera rien de l’épopée des « forgerons champions » de 1979, certainement sa saison la plus accomplie avec notamment deux grosses performances contre St Etienne et ses internationaux Rocheteau, Lacombe, Zimako…puis le titre de champion D2 contre Brest.
Pas toujours épargné par les blessures, au genou notamment, Michel continuera de faire honneur au maillot jaune et bleu sur les terrains de D2, souvent comme capitaine après le retrait du vétéran BAREK et du frangin Jean-Claude, et comme libéro lors de sa dernière saison. L’aventure prendra fin en août 85, à Sète, son 321e match sur un terrain de D2. Il terminera la saison avec l'équipe C, à l’époque en D4, puis il part bâtir les fondations de son club inter-villages, l’AS Marly-Oudry, avec Jean-Claude, un autre projet qui le tenait à cœur. Enrichissante aventure humaine et sportive ou il aura apporté toute son expérience, conjuguée avec celle de son frère.
La dévorante passion des terrains le conduira encore du côté de Palinges (1994-95) et Le Magny comme entraineur, puis comme adjoint de son ami Vincent STROPOLI à Digoin et à Bourbon Lancy. (MCH) |
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