 | Quand la famille BERTHOMMIER pose ses valises dans la cité des Forges en octobre 1961 lorsque le papa est nommé responsable administratif du FCG, Jean-Claude, le troisième garçon de la fratrie n’a pas treize ans et évolue encore dans la catégorie minime.
Rapidement surclassé, il va jouer en cadets et être sélectionné en équipe « cadets de Bourgogne ».
En 1965, il prend la direction de ROUEN avec l’entraineur du FCG René VERNIER nommé à la tête des « diables rouges » en 1e division. En Normandie, il devient vite titulaire en équipe réserve qui dispute le Championnat de France Amateur tout en préparant un C.A.P de métreur dans un collège technique. En mars 67, toujours junior 1e année, l’ex entraineur forgeron le lance dans le grand bain de la D1 lors d’un Nice-Rouen. Cette fin de saison là, il apparaitra encore en quatre occasions avant d’y être aligné régulièrement la saison suivante aux côtés des Goujon, Betta, Destrumelle, Dos Santos …
Cette promotion lui ouvre les portes de l’équipe de France Juniors et une belle aventure au Tournoi Juniors de l’UEFA 67 en Turquie couronnée par une médaille de bronze pour ceux que la presse nomme les « Lions d’Istanbul », les Molitor, Jouve, Grava, Joly, Eo, Parizon... tous futurs joueurs de D1.
De retour à Gueugnon en novembre 1969 après son passage au Bataillon de Joinville, il va grandement contribuer à l’accession au nouveau Championnat National puis au maintien à ce niveau. La qualité et la régularité de ses prestations tout au long de la saison incitent les dirigeants du RC STRASBOURG à lui proposer un contrat professionnel. Sous la conduite de NOWOTARSKI, il retrouve la 1e division dès sa première saison mais sérieusement touché au genou lors d’un match à Nantes, il voit son contrat de 4 ans interrompu par la médecine du club alsacien suite à une opération des ligaments. Laissé libre, il opère un second retour au FC GUEUGNON pour la saison 73/74.
Il retrouve immédiatement sa place en milieu de terrain et le brassard de capitaine pour la dernière d’Emile DANIEL à Gueugnon qui verra les forgerons lutter jusqu’au bout assurer le maintien.
Avec l’arrivée de NOWOTARSKI, son jeu va prendre une nouvelle dimension. Son entente avec ALBERT arrivé en 75 et avec les « deux feux follet» DUCH et TRIVINO va transformer le jeu de l’équipe et enthousiasmer le public de Jean-Laville pendant plusieurs saisons. Des exploits en Coupe de France 77 et 79 au titre de Champion de France 79, en passant par les barrages 77, celui que ses coéquipiers appellent affectueusement « P’tit Claude » sera de toutes les campagnes, inscrivant plusieurs buts importants notamment sur coup-franc avec son pied gauche mais également grâce à son excellent jeu de tête. Pendant cette période 74/80, le FCG va régulièrement pointé dans le « Top 5 » de la D2 et lui dans le peloton de tête des étoilés de France-Football.
Profondément déçu par cette accession refusée en 79, Jean-Claude poursuit néanmoins l’aventure au FCG, montrant l’exemple aux jeunes arrivants jusqu’en mars 1982 où ménisques et ligaments touchés imposent une nouvelle opération et la fin de sa carrière à ce niveau.
Une fois rétabli, il satisfait à un objectif qu’il s’était fixé en rejoignant l’USC Paray le Monial, club de sa première licence, de surcroit par son frère Gilles. Il y effectue une saison en Promotion Honneur, puis rejoint un autre ex-forgeron Noël GUENOT en 1e division de district à Vendenesse/Arroux.
Enfin ultime défi, il crée avec son frère Michel, le club de Marly-Oudry, ou comment vivre et gérer une aventure humaine au cœur d'un projet sportif passionnant !
En 1985, il revient au FCG, non plus comme joueur mais comme chargé du marketing en voie de développement, mais il ne persévère pas dans cette voie. Jean-Claude qui tout au long de sa carrière gueugnonnaise a bénéficié du statut promotionnel en travaillant à Ugine en dehors du football, préfére se consacrer entièrement à la mission importante qui lui a été confié par la société de gérer la vente du patrimoine immobilier des ex-Forges.
En mai 1998, il fête son jubilé à Vendenesse/Arroux, entouré de tous ces amis qui ont jalonné sa carrière forgeronne.
Retraité d’Arcelor, ce passionné de bricolage, de nature et de jardinage ou d’apiculture entre autres activités, a bien évidemment trouvé place au sein de l’Amicale des Anciens présidé par son frère Michel où l’on se plait à apprécier son sens de l’organisation … comme sur le terrain jadis. (MCH/MBE)
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