 | Aux confins des décennies 70/80, à l’occasion de déplacements du FCG dans le sud de la France et lors de ces échanges informels où l’on refait le passé dans les coulisses avec les adversaires du jour, combien de fois avons-nous entendu ce genre de propos « Hé ! comment s’appelait votre grand blond qui jouait en milieu de terrain ? »
C’est vrai qu’il va sans dire que Jean-Marie en aura marqué des esprits à travers les quelques 150 matchs disputés dans le team fanion jaune et bleu…
Venu au football dans sa bourgade natale de Maing en banlieue de Valenciennes, où il évolue très jeune en promotion d’honneur, il est repéré par l’ancien joueur gueugnonnais Biélicki qui le signale à son ami André Berthommier… et c’est ainsi que Jean-Marie découvre la cité des Forges en 1968.
Titularisé d’emblée par Emile Daniel sur le flanc droit de l’attaque forgeronne, il ne tarde pas à faire valoir sa présence physique et sa frappe de balle. Dès son 1e match contre Montreuil, il ouvre son compteur but au FCG, mais son incorporation au 27ème RI de Dijon va quelque peu retarder son éclosion. Il fait néanmoins partie du groupe1/4 finaliste de la coupe de France 69 et participe notamment au match retour à Angers.
"Biloute" va s'installer progressivement dans le club puis dans l'équipe et il va rapidement devenir le "chouchou" de Jean Laville, voire de toute une génération, tellement il véhicule les qualités humaines propres à ses compatriotes "ch'tis".
Le championnat National lui permet de commencer d’asseoir sa notoriété, mais c’est au départ de JC Berthommier à Strasbourg qu’il va prendre une autre dimension en s’imposant comme le patron du milieu de terrain. Doté d'une frappe de « mule », d'un excellent jeu de tête, d'une bonne vista et surtout d'un abattage hors du commun, Jean Marie est capable de changer le cours d’un match, comme ce fut le cas un soir de mai 73 dans un match décisif pour le maintien, contre La Ciotat, où il survolera partenaires et adversaires et où ses 2 buts s’avèreront capitaux en fin de saison pour permettre au FCG de continuer l’aventure en D2.
Il fera encore partie des plans de la première "invincible armada" de Casimir Nowotarski, équipe surprise qui restera invaincu pendant 13 rencontres à l’automne 74. Cette même saison les supporters de l’époque ont encore en mémoire le missile expédié au parc des sports de Dijon et qui laissa entrevoir un nouvel exploit en coupe de France face aux nancéens emmenés par un gamin talentueux répondant au nom de Platini. But immortalisé par une photo présente dans tous les classeurs des fans et en bonne place dans la photothèque du présent site.
Après avoir été un des éléments de l'accession de l'équipe B en D3 en 1976, puis un des piliers du début du club à ce niveau, à 31 ans, après 10 saisons au FCG, Jean-Marie s’en ira donner un coup de main aux voisins toulonnais nouvellement promus en PH. Il reste néanmoins un fidèle de Jean Laville et participe à l’activité du club des supporters de l’époque. Toujours à la recherche de l’anecdote croustillante, on le retrouvera dans la chronique sportive de la presse en avril 2000, déguisé en Obélix, pour aller soutenir l’équipe de son ami Alex Dupont au stade de France.
Au-delà de la personnalité du joueur, ceux qui l’ont côtoyé se souviendront de ses talents hors pair "d’ambianceur" et de "rassembleur", qualités qui ont largement contribuées à l’unité et aux résultats du groupe de l’époque et qu’il met maintenant à la disposition de la commune de Chassy où il fait partie des édiles. A découvrir chaque année lors de la journée du patrimoine…
(MCH) |
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